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Sur les traces des "Midis" du XVe Corps - guerre 1914-1918
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9 février 2020

L'Amicale 173e et 373e R.I. dans l'Aisne en juin 2020

 


Comme elle l'avait fait en 2018, pour rendre hommage aux combattants des 173e et 373eR.I. de la Grande Guerre tombés dans l'Oise, l’Amicale, prépare une délégation qui se rendra dans l'Aisne, en juin 2020, afin :

- d'inaugurer, en association avec les municipalités concernées et à l’endroit qui leur paraitra le plus approprié, une plaque rappelant le souvenir des combats de la 173ème D.B.A. en 1940, et y déposer une gerbe

- de se recueillir sur les tombes des combattants de la 173ème D.B.A et déposer une gerbe à la Nécropole Nationale de Soupir2.

PROGRAMME PREVU DU 14 JUIN 2020:  

10h00 : inauguration de la plaque commémorative de ROUCY  

11h00 : inauguration de la plaque commémorative de CONCEVREUX  

12h00 : inauguration de la plaque commémorative de MAIZY  

13h00 : repas à la salle de la Mairie de CONCEVREUX (Buffet froid)  

16h00 : départ pour SOUPIR  

16h30 : inauguration de la plaque commémorative de SOUPIR
            hommage aux soldats inhumés au cimetière de SOUPIR

 

 

AFFICHE-1940

 La 173e DBA tiendra jusqu’au 10 juin puis se repliera sur ordre, avant de voir beaucoup de ses hommes capturés par l’adversaire.

Pendant les combats de mai et de juin 1940, la 173e DBA comptera 272 morts pour la France.

CITATION A L'ORDRE DE L'ARMEE DU 20 MARS 1942 

La 173e Demi-Brigade Alpine sous les ordres du lieutenant-colonel Vinot: 

"Chargée de l'organisation de la défense d'une position sur l'Aisne, a travaillé sans repos et sans arrêt sous le feu ennemi du 17 mai au 8 juin 1940, pour préparer la résistance, en même temps qu'elle conservait le contact par les patrouilles et les reconnaissances hardiment poussées au-delà de la rivière.
Attaquée le 9 juin par des forces très supérieures et puissamment appuyées, a tenu sur place avec une héroïque ténacité, en infligeant à l'ennemi de grosses pertes dans ses points d'appui encerclés et débordés. Ayant reçu dans la nuit l'ordre de se replier, s'est décrochée et s'est fait jour à travers les lignes adverses, au prix de lourds sacrifices, les 2ème  et 3ème bataillons venant prendre leur place dans la ligne de bataille où ils se sont héroïquement maintenus, le 1er bataillon en se soudant à une autre armée, puis en exécutant une héroïque tentative de percée à la baïonnette".

La campagne de France de mai-juin 1940

173ème Brigade alpine : Bataille de l’Aisne (8 juin - 11 juin 1940)  

Depuis le 8 mai, le 1er bataillon de la 173ème brigade alpine est en position sur la rive sud de l’Aisne, face à l’ennemi retranché sur la rive nord. 

Arrivé dans ce secteur dans la nuit du 17 au 18 mai et chargé de défendre les ponts de Concevreux et de Pontavert, le bataillon a stoppé net l’avance de l’adversaire, l’obligeant à repasser la rivière et à rester sur la défensive. 

Le 8 juin, la grande offensive allemande se déclenche sur tout le front. Le bataillon résiste sur place, mais l’ennemi parvient à passer la rivière plus à gauche. Dans la nuit, le bataillon reçoit l’ordre de se replier sur Blanzy-les-Fismes et d’organiser le village afin d’y arrêter l’avance ennemie. Il exécute l’ordre aussitôt. La 1ère compagnie s’installe au village de Roucy. Bientôt l’ennemi est en vue. Bombardements d’aviation et d’artillerie, vagues d’assaut d’infanterie se succèdent sans interruption. Les chasseurs alpins s’accrochent au village écrasé sous les obus et résistent avec une énergie farouche. Leur tir, bien ajusté, brise l’une après l’autre les vagues d’infanterie allemande. Pendant treize heures, l’ennemi s’acharne à prendre le village, pendant treize heures, il est repoussé. Mais les pertes de la 1ère compagnie sont élevées. Les unités qui l’encadrent à droite et à gauche finissent par disparaître, submergées sous l’avalanche ennemie. Menacée d’être encerclée, la 1ère compagnie exécute son décrochage sous un feu violent d’artillerie et d’armes automatiques. Elle parviendra cependant à rejoindre sur la Vesle le gros du bataillon. Retranché dans Blanzy-les Fismes, celui-ci a résisté à un violent bombardement d’artillerie et d’aviation. Il a repoussé des attaques nombreuses et massives d’infanterie. Quand l’ordre de repli lui parvient, il réussit, sous les ordres du capitaine Boué, à exécuter son repli et se retrouve groupé à Jonchery pour une nouvelle résistance. Cependant, l’offensive ennemie, loin de faiblir, s’accentue.  L’ennemi pousse sans arrêt en avant, cherchant à exploiter au maximum ses premiers succès. Déjà, les avions et l’artillerie bombardent Jonchery. Les armes automatiques ennemies font pleuvoir sur le village une grêle de balles. Un nouvel ordre de repli arrive au bataillon. Celui-ci devra se regrouper au village de Savigny. Quand le bataillon, qui combat sans arrêt depuis la veille arrive à Savigny, il est 23 heures. Tout est calme, il n’y a pas dans les rues du village, âme qui vive. Déjà le bataillon est engagé dans la rue centrale, quand des fenêtres des maisons, de derrière les murs des jardins, à droite, à gauche, en avant, en arrière, une fusillade intense éclate, jonchant le sol de blessés. Le village est déjà occupé par l’ennemi. Le bataillon vient de tomber dans une embuscade. Il est complètement cerné. Dans le fracas de la fusillade, on entend la voix d’un officier allemand qui somme les chasseurs de se rendre. Mais déjà, ceux-ci abrités dans les cours, le long des murs, dans les fossés ripostent dans l’obscurité aux coups de feu allemands dont on aperçoit les courtes flammes. Du seuil d’une grange, la voix du capitaine Boué rallie ses chasseurs : «A mon commandement. Baïonnette au canon. En avant. »

 Enlevé par son chef, le bataillon fonce en avant dans le crépitement des mitraillettes. Il atteint la sortie du village.
Il est passé.

 Le lendemain, 11 juin, ce qui reste du bataillon prend position sur les bords de la Marne.  

Le bataillon tiendra la position jusqu’au surlendemain, 13 juin, à 15 heures. 

Ensuite, c’est la retraite sur la Loire.  

Quand l’armistice regroupera l’unité au camp de la Cortine, le 1er bataillon de la 173ème brigade alpine sera réduit à :

      -deux officiers,
                      -cinq sous-officiers
                                             et trente-six hommes.  

Extrait de Mémorial France -
Faits d’Armes de la guerre 1939 - 1940 recueillis par A.P Antoine (Sequana Editeur  - Paris)

En savoir plus:

Récit du Chef de bataillon Jules Toussaint BIANCAMARIA

RECIT DU CDT BIANCAMARIA-1940

 

Jules MONDOLINI

JULES MONDOLONI

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Commentaires
M
Bonjour,<br /> <br /> Merci d'avoir visité notre blog des Midis.<br /> <br /> <br /> <br /> Sur le site MEMOIRE DES HOMMES <br /> <br /> 2e guerre mondiale,<br /> <br /> vous trouverez la mention du décès de Maurice Antoine TILLET https://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/fr/arkotheque/client/mdh/militaires_decedes_seconde_guerre_mondiale/detail_fiche.php?ref=1837815&debut=0<br /> <br /> <br /> <br /> Vous pouvez essayer d'obtenir une copie de son dossier, <br /> <br /> Cote AC 21 P 164001<br /> <br /> auprès du Service historique de la Défense, Caen<br /> <br /> Bon succès dans vos recherches<br /> <br /> MoniqueB<br /> <br /> Webmaster
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T
bonjour,<br /> <br /> connait-on les noms des 272 morts du 173e RIA.<br /> <br /> je suis à la recherche d'information de TILLET Maurice Antoine, né en 1917 et mort à 23 ans, le 14 juin 1940 à Plancy-l'Abbaye (=viapres le grand dans l'Aube). il faisait partie du 173e RIA, et était natif de Lyon (69).<br /> <br /> en vous remerciant,<br /> <br /> Magali TILLET
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Sur les traces des "Midis" du XVe Corps - guerre 1914-1918
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