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Sur les traces des "Midis" du XVe Corps - guerre 1914-1918
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2 juillet 2011

Julien LABAT, 112e RI, enfant de Draguignan

 

Ce texte est la propriété de son auteur-La reproduction n'est pas autorisée

De Maurice MISTRE-RIMBAUD   

Copie de Photo 109                                                          

LABAT Julien Joseph                                                                                                         
né le 11 janvier 1882 à Draguignan, Var.
Inscrit au Barreau de cette ville en 1908.
Conseiller municipal depuis 1912

~~§~~ 

A la mobilisation, Julien Labat est rappelé au 112e RI de Toulon comme lieutenant de réserve.
Il fait partie de l'offensive du XVe corps en Lorraine annexée, échouant à Dieuze (Moselle) où ce corps constitué essentiellement de Provencaux est injustement diffamé.
Le 14 à Moncourt, 363  soldats, dont les Dracénois Joseph Ayme, Joseph Fieschi, Marius Lambert et Louis Abert sont tués.
Le 20 août, devant la grande offensive allemande de Bidestroff, ce sont 3369 morts pour la France, avec les Dracénois Louis Arnéodo, Edmond Courbeix, Louis Paul, Jean Renoux, Fernand Ollivier et Edouard Truc.
Le régiment de Labat perd 387 hommes !

Le 2 septembre arrive l'ordre pour le XVe corps d'aller renforcer d'urgence la IIIe Armée dans la région de Bar-le-Duc (Meuse).
Par marches forcées, brûlant les étapes, sans repos depuis le 20 août, après avoir participé à l'offensive du Grand Couronné de Nancy, les soldats du XVe C.A. se dirigent vers l'ouest, où va se livrer la "bataille de la Marne".

Arrivés à Bar-le-Duc, le 7 septembre au matin, les soldats, sans repos, sans ravitaillement, minés par la "cholérine" reçoivent l'accueil délirant d 'une population anxieuse.

Sans tarder, les régiments se reforment : les chasseurs alpins et le 112e sur la crête entre Véel et Fains, le 111e d'Antibes en arrière, à 1500 mètres à l'est ; mais toujours pas d'intendance et pour tout ravitaillement, une seule distribution de pain.
Les hommes se partagent les fonds de musette, arrachent quelques prunes vertes qui pendent aux arbres et en cette chaude journée, mendient l'eau rare que les villageois tirent inlassablement de leurs puits, vite épuisés.

Vassincourt est laissé aux mains de l'ennemi. C'est un coup dur.
Il est temps pour le XVe C.A. d'entrer en action.
Le 111e et le 112e sont dirigés sur le chemin du Goulot à Mussey, sur le chemin du bois de la Vaux-Vautier et à Couvonges.

Vassincourt-tranchee

Mardi 8 septembre, 4h30, Vassincourt, sérieusement défendu par une brigade wurtembergeoise, est attaqué à droite par le 5e corps, au centre par le 112e RI de Labat, à l'ouest par le 6e BCA.
Ce village se trouve sur une hauteur qu'entoure une série de crêtes.

Une charge à la baïonnette du 112e RI mène ses fantassins jusqu'à l'entrée de Vassincourt où  ils sont fauchés par les mitrailleuses allemandes.

A 32 ans, le lieutenant Labat tombe au cours de l'assaut, ainsi que 153 hommes de son régiment. 
Un autre Dracénois, le forain Siméon Minini du 111e RI est tué le lendemain dans ce même combat. 

Vassincourt-ruehaute3

Le lieutenant Labat est inhumé au milieu de la rue Haute de Vassincourt
(où sa tombe fut régulièrement fleurie
par une famille qui avait adopté ce fils de la Provence tombé si loin des siens)

La triste nouvelle arrive à Draguignan le 10 octobre.
Immédiatement, le maire, Gustave Fourment fait mettre en berne le drapeau de la mairie.[A]

Le 10 janvier 1915, (veille du 33e anniversaire de Julien Labat) en début de séance du conseil municipal,  Fourment fait une allocution solennelle avant de découvrir une plaque dans la salle, à la mémoire de son administré, "c'est dans cette maison qu'il remplissait avec dévouement et distinction son mandat de défenseur des intérêts de la cité."[B]

L'émotion est forte dans la ville, elle occasionnera le réveil de vils instincts avec l'affaire des prisonniers allemands.

Julien Labat est cité  à l'ordre de la division le 2 février [C]:  
"tué le 8 septembre en conduisant sa compagnie
à l'assaut d'un village fortifié
et défendu par de nombreuses mitrailleuses"
.  

Le 21 juin 1915, le conseil municipal ratifie une disposition par laquelle les parents [1] de Julien Labat, décédés à leur tour , lèguent à la ville, la somme de 25 000 francs pour un monument à la mémoire des soldats morts pour la patrie.

Le maire en profite pour soumettre avec succès à ses élus, de débaptiser la rue du Champ de Mars pour en faire la rue... Labat, en souvenir de ce jeune Dracénois et de ses généreux parents.

Copie de Photo 036 


Le stade de la route de Lorgues prit également le nom de Julien Labat.

En juin 1921, le corps de Julien LABAT retourne  "au pays" et dans la tombe familiale;  les obsèques sont  émouvantes. [D]

 

                                                             Copie de Tombe-1

 

Copie de Labatlabat-julien-1

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

_______________

[1]Albert Labat, généreux bienfaiteur de la Commune, décèdera
le 28 mai 1915  et sa femme,  Berthe, le 9 juin !
 

[A] LE VAR 11 octobre 1914 (Bibliothèque Municipale de Fréjus)
[B] LE VAR 24 janvier 1915  (Bibliothèque Municipale de Fréjus)
[C] J.O. du 18 mars 1915
[D] LE VAR 19 juin 1921        (Bibliothèque Municipale de Fréjus)

 

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Commentaires
P
fait remontant en 2011 ancien détenue sous bracelet électronique pour des chantier extérieur de SANDRA cette maison du 11 rue Labat et hanté j y et vue un fantôme et je me suis fait agresser physiquement j ai fait des photo ainsi qu'une vidéo j ai remis la clé USB a mon responsable de chantier qui une fois qu il a regarder et visionner et rester bouche bais quand je faisait un café l eau sortez sur la vidéo ont voie bien ce fantôme en reflet de la vitre de la chambre qui me parle avec agressivité il avais les yeux bleu mes on entant rien de ce qui dis je ces qu il porté une vareuse d époque avec deux ranger de gros bouton dorée avez un col officier avec une moustache et un bouque il avais l apparence d'un militaire trop effrayer par la tournure de ces évènement j ai adresser un mots et je les afficher a la porte du bureau de SANDRA qui ce trouver être juste en face de ma chambre et ce mots disait ceci changer moi d appartement ou remettez moi en prison ! devant mon insistance ma responsable du spip et venue et ma demandé si j entendez pas des voie dans ma tête ou si je n avais pas des hallucinations vexer j ai demandé avec insistance a mon responsable de chantier de lui faire voir les photos ainsi que la vidéo du fantôme sur la clé USB quand elle a regarder les photo et visionnée j ai vue de la crainte et de la stupeur dans son regard après elle ma fait ces excuser ,5 jours après il mon changer d appartement et tout et rentrer dans l ordre quelque temps après le bureau lui même a déménager pour s'installer dans la zone industriel de Draguignan pourquoi ? mon responsable de chantier et toujours en possession de la clé USB j aimerai bien savoir qui habiter fin 1800 Debus 1900 dans cette maison du 11 rue Labat mes recherche personnel ont rien donnez merci a toute personne qui pourrai m aidé
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L
rue Julien Labat ji est habité 11 ans au n° 18 2ieme etage. toute mon ados!!!<br /> <br /> <br /> <br /> merci pour pour l'histoire de ce Dracenois.
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C
Bonjour<br /> J habite depuis peu Draguignan cette belle evocation rappelle bien l histoire de cet Homme dans cette cité<br /> merci d avoir porté a la connaissance de tous le parcours de ce brave<br /> adischats<br /> cristian
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Sur les traces des "Midis" du XVe Corps - guerre 1914-1918
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