Poème de C.F.
En l'honneur de Frédéric CHEVILLON
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LES ENFANTS DE PROVENCE
Ils vont la tête haute et la chanson aux lèvres.
Leur âme en fleur frémit dans leur regard ardent.
Depuis dix mois leur sang connaît les nobles fièvres
Et là-haut dans l'Argonne ils meurent en riant.
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Ils l'ont quittée, ô douce terre de Provence !
Au soleil, au ciel bleu, l'adieu fut sans regret
Puisqu'ils partaient sous les drapeaux de notre France
Et qu'un grave devoir ailleurs les appelait.
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Pourtant quelqu'un un jour osa les méconnaître
Tous ces héros obscurs alignés sur le front.
Du fond d'un tranchée on vit alors paraître
Un marseillais tout prêt à relever l'affront.
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Sous l'averse de feu, le képi sur l'oreille,
Il courut droit à l'ennemi, comme un lion.
Il criait : "Vive France !" et puis "Vive Marseille !"
Un obus l'arrêta ! Gloire à toi Chevillon.
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